vendredi 22 avril 2016

Autre temps épisode ~2 #Tour des Flandres




Quitte à monter là-haut, autant rentabiliser. Et comme le dit si bien Bénédicte, "on pleure deux fois en les hauts du nord". J'ai pleuré une fois à Roubaix, la deuxième sera pour Audenaarte ou Oudenaarde pour les locaux, capitale du cyclisme flandrien.

50km d'échauffement sur les routes secondaires. Oudenaarde 22km. Oudenaarde 6km, Oudenaarde 16km, Oudenaarde 1km, Oudenaarde 19km pourrait être un résumé de ce vire-vire local. Ce Ronde Van Vlaanderen (je me trompe toujours dans ce double A) , le 100ème du nom ressemble à une chasse au Berg - traduire Mont en belge. Cette leçon langagière s'arrêtera là. Même mémoriser les villes traversées ressemble à un chemin de croix, de crois... J'en perds mon belge. Ah si, je me rappelle avoir englouti des frites à Saint Michel Ouelbeck - facile celui-là.

Mais quand on roule par ici, c'est plutôt pour escalader :

- le Koppenberg, ligne droite pavée à 22%. Une ligne pure qui gicle la roue avant,
- le Oude Kwaremont - Vieux Quaremont - son village et sa bière d'un autre temps. J'en enfilerais presque mon béret et mon tricot en laine.
- Le monumental Paterberg, 360m pavés à 14% et une apothéose à 21% qui a lancé le duel Sagan-Cancellara ce printemps.
- Et tant d'autres : Kruisberg, Taianberg, Kanarieberg. Je passe le StefanEdberg, 7h de vélo, ça fait réfléchir.
- Et pour les nostalgiques de Roubaix, rajoutons à cette mayonnaise belge, 6 secteurs pavés.

Cyclistiquement parlant, ça donne des grimpées en injection tout en surpuissance. Juste pour comprendre le pourquoi de la bestiasse flamande élevée au houblon-frite-mayo. Juste pour me dire que les pavés en côte sont plus pour moi que les traversées de champs roubaisiens. Oui, j'ai envoyé la sauce et Non, je n'ai pas de KOM. Ici aussi, les coureurs sont des guerriers, des purs, des vrais, issus de la chaire de Museeuw.

J'ai donc trouvé la ligne pure quelque part dans cette campagne  et j'ai versé ma deuxième larme dans les eaux de L'Escaut. S'en est terminé des classiques de printemps, place aux grandes envolées.

Merci à Paul pour la compagnie cycliste, merci à mon père-directeur sportif , merci à Yamina pour l'accueil digne du Ch'nord

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