vendredi 1 mars 2013

Ode à l'ornithologie humaine

Je flanait à 35km/h au milieu des étangs de la Dombes. D'une humeur légère, j'écrivais intérieurement mon article à la gloire des buses. Celles qui se guettent sur le poteau, le regard supérieur, d'un air qui se dit : "regarde moi ces corneilles". J'en venais presque à me dire qu'une buse étaient plus classe qu'un aigle dans le cycle de réincarnation. Quand la buse se régale d'une proie, la corneille baisse la queue en retrait, et tente de sa rapprocher en douce. J'en étais à peu près là de mes reflexion.

2h de route à me chauffer les cuisses. Mes pensées hautement perchées, quand un lourdingue, croise ma route, son tarrin si rouge, les lèvres remontées et les joues oxydées par l'éthanol. Il a bavé des trucs qui ressemblaient à :
" hainnaan.. gros connard... bouaaaa !". Il m'insultait car je m'apprêtais à griller ce pauvre feu rouge. Toutes mes vertes tirades à la nature ornithologique s'envolaient en un battement d'aile. Je retrouvais bien vite la connerie humaine.



(crédit photo, jujutrail)

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