mardi 17 avril 2012

Lyon-Vieux port de Marseille avec Sylvain

Samedi 7h, rdv au pont de Fontaines. arrivée prévue, chez les parents de Rémy au coeur de l'Ardèche après 200 pitons.
L'excitation est de rigueur en cette heure matinale. On sort les rames et on se laisse porter par la saone puis le Rhône.

On avale un Lyon encore endormi et presque désert. Rapidement, nos sacs de 5kg nous pèsent sur les épaules. Nous sommes légers malgré tout et virevoltons. Entre Lyon et Givors, nous sommes surpris par la nature qui cache les raffineries de Feyzin.

La portion suivante garde le même charme. La socquette frétillante nous mène à bonne allure sous les côteaux du côte roti. Nous sommes ravis de rester sous les pentes énormes qui nous surplombent. Les viticulteurs ont sculpté la montagne à la manière des Incas. Pas la peine
de se pencher pour ramasser le raisin.

Le vent fait son apparition et nous pousse à 40km/h. On n'hésite à bifurquer sur la droite pour pénétrer les monts d'Ardèche. La moyenne augmente. La météo nous inquiète. La neige est annoncée sur l'Ardèche et la Lozère.
Je lance à Sylvain: "Et si on allait à Marseille?". Cette interrogation mûrit. "On se boit une bière ce soir sur le vieux port?".
On se tape dans la main en guise d'acquiècement.

C'est un regain d'excitaition qui nous envahit. On gagne des km/h, on raconte des conneries et on braille comme des gamins. Les 2 cyclistes qui sont dans notre roue depuis 1h doivent se poser des questions sur notre état mental.
Nous nous  éloignons des reliefs et rejoignons la RN7. Le décor change. L'allure s'accélère encore.

Montélimar, Pierrelate, Orange... C'est plat comme une galette sur une route bondée de bagnole (des peugeot 404), comme un hymne aux congés payés. Nappe Vichy et picnic sur le bas-côté. Le compteur affiche déjà 180km. Sylvain me fait peur, "encore 200".

16h, ravitaillement régénérateur sur la place d'Orange (cf photoc ci-contre).  On enfourche nos montures. Les douleurs au séant se manifestent un peu plus. Le sac à dos fait corps avec nous.
La RN7 nous montre ses charmes, centre-ville, rocade, zones commerciales, surcharge de véhicules, 3 voies, bandes d'arrêt d'urgence... Le comble à la sortie d'Avignon, à plusieurs reprises, nous avons peur d'être sur une voie express.


Nous retrouvons une route sympa à la sortie de Salon de Provence. On cherche un peu l'itinéraire. Les petites bosses rappellent à Sylvain les 300km déjà parcourus. La massif de l'étoile fait son apparition et agira comme un phare. Un objectif, foncer dessus en visant l'antenne. 340km... 350km... On entre dans Marseille par le vallon de Septême. L'excitation Marseillaise est à son comble. Retour à la civilisation. Le bordel collectif à son apogée. Sylvain grille son 38e feu rouge de la journée et je le suis. On erre dans les avenues à la recherche de ce Vieux-Port. On s'offre un dernier mur à grimper, juste pour voir en haut, car c'est toujours mieux en haut. La canebière se déroule jusqu'à l'arrivée.



On l'a fait, 380km en 11h40 effective. On dévore le restant de fruits secs arrosé par une mousse délectueuse. Faire Lyon-Marseille, un jour de finale de coupe de la ligue de foot. On restera discret sur nos origines pour ne pas se faire détrousser. On passera la soirée chez une copine devant le match que Sylvain ne verra pas longtemps.


Merci Sylvain pour ce magnifique périple.

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